La sonde russe "Mars 96" s'abîme près de l'Australie



La sonde Mars 96 vient de s'abîmer en plein océan pacifique entre les côtes chiliennes et australiennes, non loin de l'île de Pâques. Cet appareil, détaché de la fusée Proton, dont on avait craint qu'il retombe sur une zone habitée, vient donc de finir sa chute sans provoquer de graves dommages.

La sonde était placée sur la fusée Proton, qui a décollé samedi du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Le départ, à 21H48, s'était pourtant bien passé. Proton avait entamé son tour du globe, destiné à la propulser hors du champ de l'attraction terrestre. Mais, une heure après son départ, les scientifiques constatent avec effroi qu'ils n'ont plus aucun contact avec la sonde. Outre la perte technologique, jugée considérable par les responsables scientifiques, c'est sutout la disparition de 4 générateurs thermo-électriques contenant du plutonium, qui a inquiété les experts. La retombée dans une zone habitée aurait pu provoquer une véritable catastrophe.

Ce week-end, à l'annonce de l'échec de Proton et de la trajectoire dans l'atmosphère terrestre empruntée par la sonde, une cellule de crise, regroupant des spécialistes militaires et nucléaires, avait aussitôt été mise en place, à la demande du gouvernement australien. L'ensemble de la communauté scientifique a don accueilli la nouvelle de la matinée avec soulagement. Cette tentative avortée, due apparemment à un problème d'allumage du quatrième étage de la fusée, rappelle combien les missions spatiales en direction de Mars restent difficiles. Sur les 26 essais d'exploration martienne, 18 ont en partie échouées. Ce dernière entreprise, particulièrement colossale, avait réuni plus de 20 pays différents, dont la France.

Pour connaître tous les détails sur "Mars 96", on peut consulter le site très complet consacré à cette mission.

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